Vous en avez forcement entendu parler : La mendicité en Inde est un fléau omniprésent. Les media et les réseaux sociaux diffusent des images ultra choquantes de mendiants alors que des photographes d’art en réalisent des portraits magnifiques d’humanité. Mais vous, en tant que simple visiteur, touriste de passage, comment pouvez-vous aider les pauvres en Inde ?
Votre voyage de plaisance n’a pas de vocation humanitaire mais sur place l’esprit de solidarité envers les populations locales prendra le dessus devant les conditions de vie des personnes des plus démunies. Ce dossier vous propose un tour d’horizon de la situation sociale actuelle en Inde. Vous y trouverez la synthèse de plusieurs dizaines de ressources publiées par des spécialistes de l’Inde. Grace à ce résumé d’articles de presse économique ou politique ou de témoignages de blogueurs chevronnés en voyage international, vous serez bien informés sur le contexte des mendiants en Inde et la lutte contre la pauvreté. A partir de là, vous saurez quelle attitude prendre pour faire un don lors de votre voyage en Inde.
Système de protection sociale en inde
Depuis presque 10 ans, l’état fédéral développe petit à petit un vaste projet d’aides sociales pour sortir la population de la précarité et le pays de la misère. Aider les pauvres en Inde devrait aussi réduire la mendicité en Inde. Comme toujours là-bas, le dispositif est complexe, tant pour répondre aux spécificités de chaque état que pour faire face à la multitude de personnes vulnérables concernées. La France qui a la chance de bénéficier d’un système de protection sociale depuis l’après-guerre, soit 60 ans, connaît quand même des couacs de fonctionnement. Alors, imaginez, qu’aujourd’hui, l’Union Européenne décide d’instaurer un système commun à tous les pays la constituant. Vous percevez que ce ne serait pas parfait du jour au lendemain. L’Inde est dans cette phase de mise en place progressive. Ce qui implique aussi d’en découvrir les failles et d’inventer des solutions au fur et à mesure que les problèmes surgissent.
Assurance du secteur organisé
L’Inde distingue 2 types de personnes actives :
- 6% de la population active appartient au « secteur organisé », celui des salariés
- Les autres comptent dans le « secteur informel », c’est-à-dire payé à la tâche.
Concernant la protection sociale, la classe moyenne souscrit des assurances privées ou bénéficie des cotisations de leur employeur. Le régime indien de protection sociale couvre de manière partielle les assurés contre les risques :
- vieillesse-invalidité-décès,
- maladie maternité,
- chômage,
- accidents du travail et maladies professionnelles.
Protection pour le secteur informel
A l’heure actuelle, 94% de la main d’œuvre indienne, soit environ 370 millions de travailleurs, évolue dans l’économie informelle, la plupart sont des personnes en difficulté. Le projet surnommé “Modicare”, du nom du Premier ministre indien Narendra Modi qui a œuvré en sa faveur, vise à offrir une allocation santé pour aider les pauvres en Inde.
La sécurité sociale indienne
Depuis 2008, une assurance maladie, dénommée Rastérisa Satya Brima Yohanna (RSBY) est étendu aux travailleurs des secteurs informels et leurs familles jusqu’à 4 personnes. A conditions qu’ils ne soient pas déjà couverts par un système existant et qu’ils vivent sous le seuil de pauvreté. Les bénéficiaires du RSBY doivent verser un droit d’enregistrement annuel de 30 roupies (0.70 dollars). Disons que ce système correspond à la CMU française en version « aide pour les pauvres en Inde ».
D’autres programmes de financements forment le socle de protection sociale indien et proposent des régimes de pension pour les personnes âgées, les personnes handicapées et les veuves vivant en dessous du seuil de pauvreté. De plus, un autre ensemble de programmes garantit aux populations pauvres et défavorisées des services d’utilité publique :
- aide à l’enfance avec entrée à l’éducation scolaire
- lutte contre la malnutrition avec des distributions alimentaires,
- logement dans des centres d’accueil pour les sans-abri
- accès à l’eau potable
Malgré toutes ces mesures, nombre de personnes n’ont toujours pas accès aux services de protection sociale. C’est pourquoi le système numérique E-Rupi complète la distribution d’aides sociales pour aider les pauvres en Inde. En effet, aujourd’hui, le gouvernement indien compte 314 programmes d’aides financières directes. Désormais aulieu que les aides sociales soient versées sur les comptes en banque, puis transformées en billets pour payer en espèces, les bénéficiaires reçoivent des QR code sur leur téléphone qui leur permettent de payer directement le service correspondant. Plus accessible, plus rapide, plus efficace.
Qui sont les pauvres en Inde ?
Les mendiants en Inde et en général peuvent être classés en deux types. Ceux qui n’ont pas le choix et sont obligés de le faire pour survivre, et les professionnels de la méthode qui y trouvent un moyen d’en vivre correctement.
Définition de la pauvreté en inde
Un mendiant est une personne qui vit matériellement d’aumônes. Ces dernières prennent la forme d’argent ou de nourriture donnée par charité. Le mendiant est habituellement sans domicile fixe mais pas obligatoirement. Les enfants peuvent mendier, seuls ou en compagnie d’adultes. La mendicité en Inde, comme partout dans le monde, est perçue comme la conséquence d’une chute économique.
Retenez que le seuil international de pauvreté est fixé à 1,90 dollar par personne et par jour. La part de la population mondiale vivant dans la pauvreté est actuellement de 10 %. En Inde, le salaire minimum, fixé par le Minimum Waes Acta (1948), est ajustable par chaque Etat fédéré. De fait, les salaires pratiqués sont en rapport avec le faible coût de la vie. De sorte que le salaire moyen s’élève à environ 130 €/mois.
Statistique de la pauvreté en Inde
Avec plus de 170 millions de pauvres en 2015, l’Inde totalise le plus grand nombre de démunis. Or, ce chiffre représente près de 25% de la pauvreté mondiale. A titre d’exemple, la métropole indienne Delhi compterait 60 000 mendiants, sur une population de 16 millions d’habitants. Ils gagneraient en moyenne entre 50 et 500 roupies par mois (entre 1 et 10 euros). Sachant que le SMIC des travailleurs non qualifiés est de 3 500 roupies (63 euros). 25% d’entre eux ont des parents mendiants et 1/3 ont moins de 18 ans.
Néanmoins ces moyennes doivent être modulées suivant la taille des villes concernées. En effet, la pauvreté en Inde recule davantage dans les grandes métropoles de plus d’un million d’habitants que dans les petites ou moyennes villes. Là, elle reste à un niveau comparable à celui des campagnes. L’extension des bidonvilles aurait tendance à nous convaincre de l’inverse. Mais en fait, l’offre de travail est plus large dans les méga cités ouvertes sur les grands axes d’échanges internationaux alors que les plus petites villes restent repliées sur elles-mêmes. De plus ces dernières constituent la première étape pour les pauvres contraints à l’exode rural. Celui-ci survient généralement suite à une catastrophe naturelle, inondation ou tremblement de terre qui ruine les récoltes et force orphelins et paysans à s’expatrier pour lutter contre la faim.
Pauvre en Inde, un mode de vie
Notez que le bouddhisme intègre la mendicité comme un mode de vie, aussi bien pour les moines que pour les croyants. Ce que la civilisation occidentale a connu à la période médiévale avec les ordres religieux mendiants dont les 4 piliers Franciscains, Dominicains, Carmes et Ermites. De sorte que l’approche psychologique et l’image sociale sont plus tolérantes et moins culpabilisantes que nous aurions tendance à réagir pour un SDF occidental.
Néanmoins, la mendicité en Inde est souvent pratiquée dans des gangs organisés par la Mafia. C’est-à-dire que pour avoir la possibilité de mendier sur un certain territoire, chaque mendiant remet ses recettes au chef de bande, qui en garde une part importante. Les mendiants en Inde, mais pas seulement, louent également des bébés à leurs mères chaque jour pour donner plus de crédibilité à leur quémandage en prétendant ne pas avoir d’argent pour les nourrir.
Ces bébés sont drogués pour avoir l’air malade. Pendant ce temps la mère y trouve un triple intérêt :
- Gains d’un revenu modeste mais nécessaire à sa propre survie
- Économie de frais de garderie
- Liberté de vaquer à d’autres occupations, éventuellement rémunératrices.
Pourtant les autorités ont lancé des « tribunaux mobiles » dans la capitale indienne pour réduire les nombres de mendiants en Inde et améliorer l’image de la ville. Dans ce cadre, les mendiants pris sur le fait par la police sont jugés sur place puis envoyés dans des centres de réinsertion. Malheureusement la volonté politique n’est pas suffisante à cause de moyens matériels et humains insignifiants face à la tâche à réaliser. A ce jour, cet essai n’apporte aucune solution pérenne pour aider les pauvres en Inde.
Les minorités pauvres en Inde
Bien que depuis 1950, la loi indienne interdise le système des castes, 3 catégories sociales forment la masse des pauvres en Inde dont 80% pour les 2 premières, paysans sans terre :
- Les Dévits :
Aussi connus sous le nom des « intouchables » car longtemps contraints aux tâches les plus dégradantes. Ils
représentent 14% de la population. - Les Avivais :
Indigènes dont les mœurs étaient très primitives à l’installation des Hindous constituent 16% de la population. Leur activité traditionnelle est le ramassage de feuilles à cigarette et de bois. De plus ce groupe a souvent été contraint à des déplacements de population, par exemple pour la construction de barrages électriques, réduisant à néant le peu des acquis.
- Les musulmans
En opposition aux 2 autres groupes, cette minorité n’est pas une « caste répertoriée ». Son effectif de 84 millions de croyants, soit 8% de la population n’est pas repartie sur l’ensemble du territoire mais concentrés seulement sur la moitié des Etats. La langue ourdoue pratiquée par ce groupe le freine dans l’accès à la scolarité puisque les écoles utilisent soit une autre langue régionale soit l’Hindi.
Les travailleurs pauvres en Inde
Les différentes institutions ont chacune leur propre critère d’évaluation de la pauvreté en Inde :
- La banque mondiale fixe la limite à 1.25 dollars de revenu journalier. Alors que 41.6 % de la population indienne ne l’atteint pas, même en travaillant.
- La Banque Asiatique situe la ligne de pauvreté plus haut, à 1.35 dollars de revenu journalier. C’est ainsi qu’elle évalue 58% de la population indienne sous ce seuil. Soit 622 millions, presque 10 fois plus que de Français métropolitains !
- La commission indienne se fonde sur la possibilité de consommer un certain nombre de calories par jour. De sorte qu’elle estimait à 27,5% la part de la population vivant sous le seuil de pauvreté. Comme cette échelle d’évaluation était critiquée, la commission établit de nouveaux critères quant à la consommation de biens et services en général, y compris l’accès aux soins et à l’éducation, c’est-à-dire en calculant le pouvoir d’achat. Sur cette base, le comité réévalue à 38% la proportion de pauvres en Inde.
De toute façon, quel que soit le critère d’évaluation, l’Inde est toujours le pays qui a le plus de pauvres en pourcentage et en nombre absolu. Dans ce contexte, chaque donateur compte ! Parmi les travailleurs pauvres en Inde, les saltimbanques, les artistes de rue sont considérés comme une nuisance
publique et vivent souvent dans la misère. La plupart habitent dans des bidonvilles sans eau courante ni toilettes. Ils risquent quotidiennement d’être harcelés par la police, qui demande des pots-de-vin pour tolérer des emplacements sur des trottoirs ou qui menace de les arrêter. Si vous voulez aider les pauvres en Inde, pensez à donner une pièce à ces professionnels.
“Beg packer”, les mendiants nomades occidentaux
Vous n’en croirez sûrement pas vos yeux : en Inde, des touristes occidentaux font la manche auprès de la population locale !
Comprendre ce nouveau mode de voyage
Ce phénomène inattendu s’appelle le « beg packing ». Le mot est formé à partir du verbe « to beg » (mendier) et du néologisme « backpackers » (ceux qui voyagent avec un sac à dos). Il est péjoratif et désigne les personnes qui demandent au public de l’argent pour financer leurs voyages. C’est-à-dire qu’aulieu d’aider les pauvres en Inde, ces voyageurs leur demande de l’argent.
Ces voyageurs se classent en trois catégories :
- Artiste de rue
- Camelot, vendant bijoux de pacotille ou cartes postales
- Mendiant passif
Dans tous les cas, leur activité est illégale car un simple visa touristique n’autorise pas une activité lucrative, même la manche. Ce qui est choquant, c’est que mendier est en général le dernier recours de ceux qui n’ont faim. Alors que les « begpackers » sont des routards occidentaux qui réclament de l’argent pour payer leurs vacances. Ils sollicitent les habitants locaux qui ne gagnent quasiment rien en travaillant et ne peuvent pas s’offrir de vacances même sur place.
La démarche est d’une indécence sociale extrême !
En effet, les begpackers sont loin d’être dans le besoin : ils ont pu se payer le billet pour venir jusque-là. Puis sur place ils exhibent appareil photo, ordinateurs portables dernier cri, vêtements techniques de randonnée et de survie, etc. Ils ont largement les moyens de payer leur séjour. De plus, ils sont suffisamment à l’aise matériellement pour aider les pauvres en Inde.
Remise dans le contexte de la mendicité en Inde
Les mendiants en Inde sont vraiment dans le besoin face à des priorités vitales, comme manger, nourrir leurs familles, payer la scolarité des enfants, acheter des médicaments. Selon leur schéma culturel, les Indiens n’imaginent pas un instant qu’un occidental puisse mendier pour financer quelque chose d’aussi superflu que des vacances et un voyage. Plein d’empathie, ils pensent que ce touriste subit vraiment une catastrophe dans sa vie, loin de sa famille. Si c’était le cas, un appel au secours à l’ambassade du pays d’origine suffirait à régler le problème. Mais sans y penser, les habitants locaux aident le begpacker en lui donnant le peu d’argent qu’ils ont gagné si durement. Ils vont jusqu’à partager les repas servis dans les abris pour aider les pauvres en Inde.
Dans ce cas, le touriste begpacker leur retire le pain de la bouche, au sens premier du terme !
Transposition dans les pays occidentaux
Avez-vous déjà vu un touriste, occidental ou autre, se comporter ainsi chez nous ? NON.
Les étrangers qui circulent sont :
- Des voyageurs qui ont respecté toutes les règles pour entrer sur le territoire. Ils sont heureux de dépenser leurs économies pour leurs vacances dans le pays qu’ils visitent.
- Les étrangers qui mendient, sont généralement des réfugiés qui essaient de survivre. Ils sont venus pour échapper à la guerre ou autre désastre. Les pays qui les accueillent espèrent en contrepartie que la présence des immigrants aura une influence positive sur l’économie locale. Il leur est sans cesse reprocher d’abuser des allocations versées par les services d’assistance.
Bref, qu’il soit chez lui ou chez nous, l’étranger semble devoir être « rentable » et payer. Heureusement tout le monde n’a pas cette vision, souvent inconsciente. Les begpackers restent minoritaires face aux bonnes âmes engagées pour aider les pauvres en Inde, sur place ou depuis chez eux.
Je vous épargnerai ici le débat anticolonialiste, parce que la politique n’est pas mon fort. En revanche en passionné de l’Histoire, me vient à l’esprit l’écervelée Marie-Antoinette qui « jouait aux pauvres » en mettant elle-même le bois dans la cheminée. Sauf qu’à son époque, les pauvres n’avaient pas toujours de bois, et bien souvent pas de cheminée. Rappelez-vous comment ils ont trouvé ce comportement scandaleux et à quel point cela a mal fini.
Sur ce chapitre, je serai catégorique :
- N’imitez pas ces compatriotes indélicats. Le begpacking est une fausse bonne idée.
- Ne leur donnez rien, même s’ils sont sympathiques
- Aidez les pauvres en Inde, en les empêchant de se laisser piéger par les begpackers.
Où sont les pauvres en Inde ?
Ne soyez pas inquiets à l’idée que l’omniprésence des mendiants en Inde puisse gâcher le plaisir de votre séjour. En effet, leur répartition est inégale. Comme en France, vous verrez peu de mendiants en campagne. Depuis toujours le milieu rural est plus apte à aider les pauvres en Inde ou ailleurs. Dans les grandes villes, les mendiants se concentrent en quelques points stratégiques.
Les bidonvilles, lieu de vie
Depuis l’extraordinaire travail de Mère Theresa à Calcutta et sa médiatisation, le concept de bidonville est bien connu de tous. Ils existent sous différents noms selon les pays mais le principe est toujours un amas de baraques informes et insalubres tenant lieu de logements à une population miséreuse.
Dharavi est un bidonville situé au cœur de l’agglomération de Bombay en Inde. On y circule en zigzagant dans des ruelles encombrées. C’est une ville dans la ville qui accueille en particulier les populations pauvres qui ont été déplacées de force. Construction de barrage et exploitations de ressources minières cumulent leur effet dévastateur à un déclin du secteur agricole. En effet, les choix politiques du gouvernement tendent à réduire les subventions aux engrais et les investissements en irrigations. Ce qui n’est pas favorable pour aider les pauvres en Inde à gagner leur vie en milieu rural.
Les carrefours routiers, lieux de passage
C’est ainsi que certains États en Inde ont un plus grand nombre de mendiants que d’autres, comme la Creuse compte moins de SDF que l’Ile de France.
Selon les résultats du recensement gouvernemental de 2011 :
- Le Bengale occidental et l’Uttar Pradesh ont le plus grand nombre de mendiants, en particulier handicapés
- La mendicité des enfants est surtout répandue dans l’Uttar Pradesh
- Le nombre de mendiants est également élevé en Andhra Pradesh, au Bihâr, au Madhya Pradesh, au Rajasthan, au Maharashtra, à Assam et à Odisha.
En ville, les carrefours routiers très fréquentés par les automobilistes et encombrés par une circulation chaotique attirent les mendiants. Profitant des fenêtres ouvertes à cause de la chaleur, ils sollicitent de l’argent auprès des véhicules arrêtés au feu rouge. La technique est connue aussi en France, parfois même avec un lavage intempestif de votre pare-brise pour que vous vous sentiez obligé de donner de la monnaie.
Les lieux touristiques à fort potentiel
La différence de niveau de vie entre l’Inde et les autres pays, par définition plus riches, transforme chaque touriste en riche relatif, donc en cible idéale pour aider les pauvres en Inde. De sorte que la mendicité est la plus répandue autour des sites touristiques : le parvis des palaces, les monuments importants, les gares ferroviaires, les sites religieux et spirituels, c’est-à-dire les temples et les sanctuaires, et bien sur les quartiers commerçants.
Les méthodes de mendicité jouent à la fois sur votre culpabilité d’être privilégié et sur des micro-escroqueries. Par exemple, les enfants étrangers sont souvent sollicités par un enfant indien ou une femme souhaitant du lait en poudre pour nourrir son bébé. Ils n’hésitent pas à indiquer un étal de rue ou un magasin proche qui en vend. Habitué aux tarifs européens, vous ne vous rendez-vas compte que le prix du lait est exorbitant pour l’Inde. Après votre achat et votre don pour aider un pauvre en Inde, le marchand et le mendiant partageront le bénéfice entre eux. Parfois la boite est même remise en vente sans servir à nourrir réellement le bébé qui a servi de prétexte à votre achat.
Danger d’aider les pauvres en Inde en donnant au hasard
Quand vous êtes dans un pays étrangers, vous ne devez plus réagir comme vous en avez l’habitude chez vous. Par principe, visiter une autre partie du monde suppose de vous adapter à d’autres mœurs. D’autant que vous ne maîtrisez probablement pas toutes les nuances de cette société où vous effectuez qu’un passage furtif.
Violence faites aux enfants
Il est admis que les enfants représentent l’avenir d’un pays. Alors nous voulons leur offrir le meilleur. A nos enfants mais aussi à ceux que nous rencontrons.
Pourtant, donner à un enfant mendiant entretient le processus d’exploitation humaine dont il est victime. Certes, vous avez envie d’aider ce pauvre enfant indien qui est là devant vous. Mais derrière lui se cachent au moins 60 000 enfants enlevés chaque année, dont 25 % restent introuvables. Ils sont torturés, drogués, puis vendus. Parfois ils sont mutilés pour susciter plus de pitié et gagner plus d’argent. En effet, comme les handicapés récoltent plus d’argent que les autres, les organisations criminelles n’hésitent pas à augmenter leurs revenus en énucléant un enfant, en le défigurant à l’acide ou en l’amputant d’un membre.
En plus, ils sont souvent affamés pour être émaciés et pleurer afin de susciter davantage d’empathie. Sans oublier que pour empêcher les enfants de s’enfuir, les trafiquants les rendent accros à la drogue. Plus ou moins vigilants, les enfants se blessent en mendiant sur des routes très fréquentées.
Par la suite, quand les enfants deviennent trop vieux pour mendier, ils passent souvent à la prostitution forcée ou sont victimes du marché clandestin du trafic d’organe.
Il est évident que chaque État a mis en place des lois anti-mendicité pour protéger les droits humains des enfants. Mais comme tout trafic, tant qu’il est lucratif, les mafieux continuent.
Que faire ?
Quant à vous, il est légitime de vous inquiéter pour l’enfant précis qui est devant vous alors que vous voulez tant aider les pauvres en Inde, lui en particulier. En réalité, il est probable qu’il subisse de graves sévices s’il rentre de sa journée sans rapporter assez d’argent ou de cadeaux à son tortionnaire. Pourtant, lorsque vous ne donnez rien à un enfant, le marché de la mendicité perd de son intérêt mercantile. C’est ainsi que de sacrifier un mendiant permet de sauver de nombreux autres enfants, en leur évitant d’être pris dans le même engrenage infernal.
Déscolarisation des enfants pauvres en Inde
Les trafiquants imposent diverses techniques de mendicité aux enfants, comme vendre des fleurs, suivre les gens sur les routes. Ces enfants n’ont pas le droit de garder ce qu’ils gagnent ou d’aller à l’école. Même donner un simple stylo pour aider un pauvre en Inde suscite de nombreux problèmes que vous ne pouvez soupçonner avec votre logique occidentale :
- Forte motivation des enfants mendiants pour rater la classe et revendre son stock de cadeaux
- Objet sans usage immédiat : En effet, la plupart des écoles dans le monde préfèrent utiliser des ardoises et des craies. De sorte que beaucoup d’enfants ne pourraient de toute façon pas utiliser ces stylos en classe.
- Concurrence déloyale au petit commerce local. Par exemple, le vendeur de stylos dans la boutique du coin a probablement des enfants à nourrir.
La mendicité perturbe l’éducation
Que ce soit de l’argent ou un objet, lorsque vous donnez pour aider un pauvre en Inde, si par hasard c’est un enfant qui agit de son propre chef, votre générosité peut détruire son avenir. Imaginez quelle autorité peut exercer un père bienveillant sur un enfant qui gagne plus d’argent en mendiant que lui en travaillant.
Comment donner aux pauvres en Inde ?
Ne pas aggraver la situation des pauvres
A tout bien considéré, votre bonne volonté ne résoudra pas les problèmes de la misère en Inde. C’est pourquoi il est généralement préférable d’ignorer les mendiants en Inde. Il y en a tellement qu’il n’est pas possible de leur donner à tous. Si vous tenez quand même à distribuer quelques pièces, voici quelques conseils pratiques pour aider les pauvres en Inde :
- Attendez de quitter un endroit pour éviter d’être pris d’assaut tout le temps de votre visite.
- Ne donnez que 10 à 20 roupies à la fois.
- Si vous vous trouvez face à un groupe, donnez la même chose ou le même montant à chacun pour éviter une bagarre générale.
- Donnez de préférence aux personnes âgées ou infirmes légitimes.
- Surtout évitez de donner aux femmes avec un bébé parce qu’il est rarement le leurre.
- Ne donnez surtout pas à un enfant. En résumé, en ville, il est prisonnier de la mafia et à la campagne il vit en famille. Dans les 2 cas, vous alimentez un cycle de pauvreté.
Soutenir l’économie locale en Inde
Le mieux pour aider les pauvres en Inde est de ne pas répondre aux sollicitations. Bien sûr il est difficile de résister devant leur insistance et leurs jérémiades.
En vérité, il est préférable de participer aux collectes de fonds organisées dans les hôtels. Vous trouverez facilement une urne dans le hall d’entrée. Vous pourrez y laisser un billet sans déstabiliser l’économie ou la société locale. Soyez confiant, l’association bénéficiaire saura où et comment investir l’argent que vous donnerez.
Par ailleurs, vous avez compris que beaucoup de petits métiers ne permettent pas réellement de vivre correctement à celui qui l’exerce. C’est pourquoi un pourboire est un supplément apprécié pour tout service professionnel : restaurants, guides, chauffeurs, bagagistes, etc…Le montant est libre, mais à titre indicatif 2 € à 5€ sont suffisants, à moduler selon l’expertise et la durée du travail fourni.
Dans tous les cas, retenez de ne pas donner par pitié pour aider un pauvre en Inde. A la place, consommez les produits locaux au maximum pour tout ce que vous n’avez pas pu prendre dans votre valise à l’aller. Sur le plan humain, il est aussi plus valorisant de favoriser le troc. Le bénéficiaire de votre générosité y gagne aussi en dignité. Par exemple, au moment de partir distribuez comme cadeaux à des personnes que vous voulez remercier les vêtements que vous ne rapportez pas en France
Aider les pauvres en Inde grâce aux ONG
Dès que la misère sévit sur une population, les ONG se multiplient. Partout, les organisations humanitaires occidentales renforcent l’action des ONG locale. De sorte qu’ensemble, elles agissent à tous les niveaux de la société pour réduire la mendicité en Inde.
Elles garantissent que les dons charitables sont orientés vers des projets efficaces et durables pour aider les pauvres en Inde. De plus, grâce à leur connaissance de la société indienne, les bénévoles savent comment mettre en œuvre des changements positifs en provoquant le moins de dégâts possibles.
- Fournitures scolaires aux écoles
- Médicaments et matériel médical, même obsolète, aux hôpitaux et dispensaires
- Tenues techniques aux services d’assistance
- Vêtements et/ou ingrédients alimentaires au centre de distribution
- Parrainage d’un enfant et jouets à un orphelinat
Conclusion sur l’aide aux pauvres en Inde
La lutte contre la misère a été mise en place récemment en Inde, qui est désormais pourvue d’un système de protection sociale sous forme d’assurance pour le secteur organisé et de protection partielle pour le secteur informel.
Malgré cela, L’Inde reste le pays qui compte le plus de pauvres dans le monde, quel que soit le critère d’évaluation. A noter que culturellement, la pauvreté est un mode de vie choisi pour certains Hindous. Auxquels s’ajoutent 3 minorités qui en sont victimes pour des raisons traditionnelles de castes ou de religions. Néanmoins les travailleurs pauvres qui ne gagnent pas assez pour couvrir toutes leurs charges personnelles représentent la majorité. Depuis peu, tous les pauvres en Inde doivent faire face à la concurrence déloyale des “Beg hackers”, ces mendiants nomades occidentaux. D’ailleurs en tant que touristes, vous ne verrez des mendiants qu’aux points névralgiques de l’Inde : les bidonvilles, qui sont leur lieu d’habitation. Et les endroits de fort passage où ils exercent la mendicité grande villes, carrefours routiers, sites touristiques et religieux.
A cette occasion, il est de la responsabilité du touriste de ne pas donner au hasard pour aider un pauvre en Inde. En effet, le risque est d’entretenir la violence de la mafia qui contraint les enfants à la mendicité. Mais aussi de priver le pays de futurs diplômés en incitant les enfants à mendier plutôt que d’étudier. De sorte que pour donner aux pauvres en Inde sans aggraver la situation, il est préférable de soutenir l’économie locale par des achats ou des pourboires, voir du troc. Le soutien financier ou matériel aux ONG spécialisées reste l’idéal.